top of page

Edition 2019 - La bande dessinée mise à l'honneur 

GALERIE D'ART MANIACK

Clément GOMBERT

Comment commence une histoire d’amour ? Il est bien difficile de répondre à cette question.

Surement par hasard. En tout cas, celle qui se passe entre la bande-dessinée et moi ne date pas d’hier.

Enfant, je lisais les albums qui étaient rangés dans la bibliothèque familiale (car c’est aussi une histoire de famille la bande-dessinée). Tout y passait : Tintin, Asterix, Boule et Bill, les Schtroumpfs, Cédric etc. Les classiques en somme.

Adolescent, j’ai découvert les nouvelles séries grâce au magazine Spirou. Quel plaisir que d’avoir de nouvelles aventures chaque semaine à se mettre sous la dent. C’est sûrement grâce à cela que j’aime avant tout la bande-dessinée franco-belge.

Adulte, je veux maintenant partager cette passion et enfin pouvoir exposer le talent des hommes et femmes qui se cachent derrière les personnages qui nous font tant rêver.

La Galerie

Située au cœur de Paris, à deux pas de l’Hôtel des ventes Drouot, cette grande galerie est installée dans un ancien hôtel particulier édifié sous Louis XV. Il s’agit donc d’un lieu privilégié pour les amateurs d’art, qui plus est dans un quartier qui a l’avantage d’être l’un des plus vivants de Paris de par ses commerces, ses théâtres, ses nombreuses galeries situées dans les passages Verdeau et Jouffroy, ses restaurants et ses bars.

Amoureux de bande dessinée depuis son enfance, Clément Gombert souhaite aujourd’hui partager cette passion à travers l’accrochage de planches originales de bande dessinée et ainsi mettre en avant les artistes d’un médium tout simplement fascinant.

JEANNE-MARIE VERON

Enfant, on me reprochait ma curiosité. On m’expliquait que certaines questions ne devaient pas être posées. Pourquoi as-tu un nez si long?

Très vite je me suis réfugiée dans les livres de contes, de légendes. Là, je pouvais côtoyer des personnages énormes, des nains, des Barbe-Bleue, des animaux qui parlent et des citrouilles devenant carrosse.

J’ai pu poursuivre ces rêves dans les livres d’art, les fresques romanes ; les œuvres de Bosch et de Goya m’enchantaient. Avec ces œuvres, il me semblait qu’un certain fil d’Ariane me conduisait dans le labyrinthe de notre monde contemporain, monde cruel, reflété par la multiplicité des images.

L’enfer de Bosch nous rapprochait d’un camp nazi ou de tout autre, plus actuel  encore.  Les monstres de Goya se superposaient  à certains épisodes sanglants du petit écran. Les mythes parfois cruels  mais merveilleux faisaient place de plus en plus à cet univers angoissant.

Curieuse de nature, je suis donc devenue « chasseur d’images ». Travaillant souvent par analogie, je me suis donné toute liberté d’évasion dans des espaces et des temps indéfinis. Laissant libre cours à mon imagination, ces flots d’images se chevauchent, se superposent.

Ces témoignages du passé ne sont-ils pas là pour humaniser la marche des machines, celle de l’homme mécanisé ? Peut-être cherchent-t-il à freiner cette force incontrôlable emportant la plupart des critères de nos valeurs plastiques ? Peut-être est-ce la raison pour laquelle des montagnes, des formes statufiées, des architectures «  silencieuses » viennent souvent structurer les espaces du tableau ?…

Peut-être est-ce aussi ma volonté de peindre avec précision afin d’échapper à tout ce flou qui m’entoure?

J’ai encore un aveu à faire : j’ai osé m’arrêter devant une fleur, soulevant  ainsi la colère sincère d’un ami peintre. « Comment peux-tu peindre une fleur à notre époque ? … »

 Visant notre monde, Dürer aurait pu être de nouveau l’envie de regarder l’aile d’un oiseau ou celle de se perdre dans une touffe d’herbe...

Jeanne Marie  Véron

CHRISTIAN PAIX

METIERS D_ART 1.jpg
bottom of page